L’UL de Maurienne et ses syndicats ont organisé une conférence de presse de vendredi 25 novembre.

retrouvons le communiqué de presse ci-dessous

[pdf-embedder url= »https://cgtud73.fr/wp-content/uploads/2022/11/communique-de-presse-du-25-11-22.pdf » title= »communiqué de presse du 25 11 22″]

 

Industrie et énergie en Maurienne : les craintes de la CGT

Le syndicat alerte sur la situation de trois grands sites industriels de la vallée, où la hausse des prix de l’énergie a déjà des conséquences sur l’activité.

 

 

Avec Lionel Chanut, secrétaire adjoint de l’union locale, les représentants de la CGT des principales entreprises de la vallée. Photo Le DL /F.T.

 

Avec la hausse du prix du gaz et des autres sources d’énergie, tout le monde souffre, les particuliers, les collectivités, les PME. Vendredi 25 novembre après-midi, la CGT a souhaité alerter sur la situation de trois fleurons industriels de la vallée, pour lesquels l’avenir est incertain, même s’il n’y a pas, pour l’heure, de “casse sociale”.

  1. Trimet : toujours l’échéance de 2023

L’arrêt de la série F n’est pas dû à la conjoncture, mais la fin du contrat énergétique dans un an « fait peser de gros risques sur l’usine et tout le territoire ». Lionel Chanut, secrétaire général du syndicat Mines et énergie CGT de Savoie, rappelle qu’EDF est actionnaire de l’entreprise d’aluminium, sans pour autant qu’une solution ne se dessine pour l’instant.

  1. Arkema : décembre à l’arrêt

La hausse du prix du gaz contraint l’entreprise à cesser sa production pendant tout le mois de décembre. « Les salariés doivent poser des congés et des récupérations », révèle Mickaël Prajoux, délégué CGT. L’Allemand BASF, notamment, doit lui-même réduire ses productions et a en conséquence suspendu ses commandes d’isophorone, un précurseur de polymères que l’usine Arkema de La Chambre lui fournit.

  1. Ferropem : on revient dix ans en arrière

L’entreprise de Montricher-Albanne stoppera sa production de silicium durant tout le premier trimestre, comme elle le faisait dans le temps, à cause de la hausse du prix de l’électricité. C’est un retour au mode de fonctionnement des années 2010 et avant. « Tant que l’État ne dit pas ce qu’il veut faire en matière d’énergie, on aura des problèmes de ce style », assure Xavier Marmi, représentant CGT.

Dans aucune de ces trois entreprises, les salariés ne vont perdre d’argent à cause de ces passages à vide. « Ils restent compréhensifs, remarque Lionel Chanut, mais sans visibilité et avec la réforme des retraites qui s’annonce, on peut compter sur la CGT pour refuser toute régression sociale. »

 

Pour un retour au service public

La CGT milite pour « sortir du marché » de l’énergie et refaire de celle-ci un service public. Le système Arenh, qui oblige EDF à vendre à prix coûtant 25 % de sa production nucléaire à des distributeurs alternatifs « n’a servi [à ces derniers] qu’à spéculer », estime le syndicat.

Il appelle de ses vœux un système « eurocompatible », avec séparation entre EDF et un GDF recréé, mais dans lequel l’énergie serait qualifiée de “produit de première nécessité”, ce qui permettrait de passer la TVA de 20 % à 5,5 %.

La CGT insiste aussi pour le maintien des grands barrages dans le giron public.

 

Solaire : « Nous avons tout pour réussir »

Lionel Chanut, en tant que secrétaire général du syndicat CGT de l’énergie en Savoie, rencontrera le nouveau PDG d’EDF Luc Rémont, la semaine prochaine dans le cadre d’une visite en Rhône-Alpes consacré à l’hydraulique. Il lui fera part de la position du syndicat sur le photovoltaïque, entre autres. « On a tout pour réussir », clame-t-il. Une entreprise, Ferropem, qui fabrique en Maurienne un silicium de haute qualité pour les panneaux solaires ; une entreprise iséroise, Photowatt, filiale d’EDF ; et tout le potentiel en hydroélectricité pour l’énergie nécessaire. Pourtant EDF semble délaisser Photowatt, l’arrêt hivernal de Ferropem va obliger à importer du silicium.