Alors que les plans de licenciements BOURSIERS se multiplient, la CGT, rejointe par d’autres organisations syndicales a proposé aux travailleurs de cristalliser leurs peurs, leurs colères et leurs revendications ce 12 décembre.

Ainsi, plus de 200 travailleurs étaient réunis à Chambéry pour interpeller la préfecture mais aussi le MEDEF.

Le secrétaire général de l’UD CGT 73, Kevin Dos Santos, a notamment rappelé que les luttes ont permis l’augmentation de 2,2% des retraites, d’empêcher les 3 jours de carence dans la Fonction Publique, la suppression de 4 000 postes dans l’Education Nationale, le déremboursement des médicaments, l’augmentation des taxes sur l’électricité, les 5 milliards de coupe pour les budgets des collectivités locales…

De plus, il a martelé que la politique de l’offre ( 200 milliards d’aides publiques par an  principalement aux multinationales pour 300 PSE et 200 à 300 000 suppressions d’emplois) ne fonctionne pas!

Ce n’est pas le papier cadeau (le nom du nouveau premier ministre) qui importe dans cette période mais c’est de changer de politique.

Il est urgent de mener une politique de réponse aux besoins sociaux.

Pour cela, la CGT propose:

  • l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux
  • la retraite à 60 ans et à taux plein en rappelant que la CGT est disponible pour participer à une conférence sociale sur ce sujet.
  • l’amélioration de nos Services Publics.
  • Pour financer, il faut augmenter les impôts des multinationales et des milliardaires.

Pour conclure, Kevin a repris les principales propositions revendicatives de la CGT en matière d’industrie et d’emplois:

un moratoire face à la casse sociale.

Il faut renforcer « la loi Florange » en contraignant toutes les entreprises de plus de 50 salarié(e)s (et non plus de  1000) à trouver un repreneur. Pour les entreprises en difficultés financières, la CGT propose une prise en charge des salaires par le biais du chômage partiel.

la guerre aux licenciements boursiers

toutes les entreprises qui ont réalisé un résultat net au cours des 2 dernières années , qui ont versé des dividendes ou mené des opérations de rachat d’actions ne pourront plus licencier. La CGT propose aussi face aux margoulins de la finance de ne plus limiter le périmètre d’une entreprise à notre nation. Il est trop facile pour les multinationales de « délocaliser les bénéfices »!

la nationalisation temporaire

L’Etat doit être le garant de notre souveraineté industrielle (stop aux attaques sur la pénicilline, le paracétamol, la sidérurgie, nos ports, le fret ferroviaire, notre entreprise publique de l’électricité, nos industries chimiques, automobiles…). L’Etat et les collectivités doivent utiliser leurs droits pour préempter les terrains et les outils de production.

Un Service Public de l’énergie, du transport, de la formation professionnelle…

Notre industrie face à la concurrence mondialisée (merci aux multinationales qui ont délocalisées!) doit pouvoir accéder au juste prix de l’énergie soit 0,2 € du KWH. Il faut aussi créer un véritable Service Public du transport en charge de développer le ferroviaire et la multimodalité autour d’une entreprise nationale intégrée, seule garante de la limitation des GES. Enfin, il faut renforcer le ministère de l’Education Nationale et améliorer la Formation Professionnelle Publique en charge de former des citoyens et des travailleurs.

Enfin, des droits nouveaux pour les travailleurs.

  • A l’entreprise pour contrôler la stratégie, l’organisation du travail et la gestion des aides publiques
  • A l’interpro pour participer à des comités d’attributions et de contrôle des aides publiques.

Kevin a conclu par un vibrant appel à renforcer la CGT et donner rendez-vous aux travailleuses et travailleurs très prochainement.

 A signaler que les ouvriers de l’usine ARKEMA La Chambre étaient en grève.

Ci dessous, le communiqué de presse confédéral

Industrie, services publics, fret : la CGT lance l’urgence sociale | CGT